Alexandre
Si quelque chose est gratuit, le produit, c’est vous. C’est la meilleure expression pour définir les services « gratuits » sur Internet, surtout si l’on se réfère à ceux dont le modèle économique est basé sur la publicité : voir Google. Bien sûr, Bing ne pourra pas non plus échapper au marché publicitaire.
Après avoir vérifié comment le produit a pu mobiliser plus d’un million d’utilisateurs en 48h, le moment est venu de le rentabiliser. Le chemin, comment pourrait-il en être autrement, passera par la publicité. Ce n’est pas vraiment quelque chose de nouveau, puisque c’est sur cela que se basaient les chiffres que Satya Nadella a enseignés lors de sa présentation.
La première étape du nouveau Bing : les liens payants
Selon Reuters, Microsoft a rencontré les principales agences de marketing pour leur montrer la puissance du nouveau Bing basé sur GPT-4. La première étape du plan de l’entreprise pour monétiser le service serait d’introduire des liens payants dans les réponses de chat alimentées par l’IA.
L’activité publicitaire sera clé dans la monétisation du service, tout comme elle est le point central de la stratégie de Google avec son moteur de recherche. Telle est l’influence que Satya Nadella a indiqué que, pour chaque point de pourcentage de part de marché gagné, ceux de Redmond gagneraient deux milliards de dollars de plus par an.
Si le nouveau Bing alimenté par l’IA parvient à s’emparer d’une part de marché suffisante, Google aurait de sérieux problèmes. La quasi-totalité des revenus de la filiale Alphabet provient du marché publicitaire et Microsoft s’attaquerait à sa principale ligne de flottaison.
La prochaine étape, après les liens payants, serait d’afficher des publicités liées à la requête faite sur le chat basé sur l’IA. En fait, c’est Michael Cohen, vice-président exécutif d’Horizon Media, qui a confirmé qu’ils « semblaient déterminés à commencer à intégrer des publicités payantes » dans l’espace sous les réponses.