Un astronome hongrois a découvert un astéroïde quelques heures avant qu’il ne s’écrase sur la Terre. La roche spatiale a explosé au-dessus de la Manche entre la France et l’Angleterre, déclenchant une flamme spectaculaire dans le ciel.
L’astéroïde avant impact sur la Manche. Crédit : Twitter / Mediavenir
Aux petites heures du matin du lundi 13 février, un petit astéroïde a brûlé dans le ciel au-dessus de la Manche entre la France et le Royaume-Uni après avoir pris contact avec l’atmosphère terrestre. L’arrivée de la roche spatiale a donné vie à une boule de feu qui a illuminé le ciel encore sombre, comme en témoignent les vidéos spectaculaires enregistrées depuis le territoire français et britannique. Ce qui rendait cet événement incroyable n’était pas la traînée de lumière dans le firmament, aussi merveilleuse soit-elle, mais le fait que les scientifiques savaient où, comment et quand l’impact de ce corps céleste se produirait. Ce n’est que la septième fois que des astronomes parviennent à prédire un tel phénomène ; comment est-ce possible?
Le mérite en revient aux systèmes de surveillance modernes et à l’œil aiguisé des chercheurs, toujours à la recherche d’objets proches de la Terre (NEO), ou d’objets en orbite près de la Terre qui pourraient représenter un danger. Le petit astéroïde (ou météoroïde), initialement appelé Sar 2667 puis classé sous le nom officiel de 2023 CX1, a été découvert quelques heures avant l’impact par l’astronome hongrois Krisztián Sárneczky, alors qu’il scrutait le ciel depuis la station Piszkéstető du Observatoire Konkoly, situé en Hongrie.
La première observation remonte à 21h18 heure française le samedi 12 février 2023, alors que l’astéroïde parcourait 233 mille kilomètres depuis notre planète. L’impact contre l’atmosphère terrestre s’est produit aujourd’hui exactement à 04h00 (heure française), comme le montrent les nombreuses vidéos prises par des caméras de surveillance et par des passionnés d’astronomie qui savaient ce qui allait se passer.
Une fois l’astéroïde de classe apollo identifié, le Dr Sárneczky a immédiatement contacté le Near-Earth Object Confirmation Page (NEOCP) du Minor Planet Center – l’organisme de l’Union astronomique internationale responsable de la classification des objets célestes mineurs – qui a demandé des observations de suivi par autres observateurs. En peu de temps on comprit que l’objet pointait directement vers l’hémisphère nord de notre planète. Les scientifiques ont pu déterminer exactement où il aurait atterri, à savoir sur la Manche entre la France et le Royaume-Uni (dans une zone non loin des côtes normandes).
Heureusement, les dimensions de 2023 CX1 étaient très petites, autour de 1 mètre de diamètre ; cela a déterminé l’ablation complète contre l’atmosphère terrestre, qui a donné vie à la spectaculaire boule de feu visible dans les vidéos. Curieusement, l’impact s’est produit presque exactement 10 ans après l’impact du soi-disant « météore de Tcheliabinsk » qui s’est écrasé en Russie en 2013, causant plus de 1 600 blessés en raison de l’onde de choc dévastatrice. Il s’agissait en fait d’un objet beaucoup plus gros, d’environ 15 mètres de long, avec une masse estimée à 10 000 tonnes.
Comme indiqué, 2023 CX1 n’était que le septième objet à être repéré avant de s’écraser sur Terre. Le dernier a été découvert il y a quelques mois – le 19 novembre 2022 – par le système de détection Catalina. 2022 WJ1, c’est le nom de la roche spatiale, avait également un diamètre de 1 mètre et s’est désintégrée dans le ciel du Canada.
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