Parce que les changements climatiques sont les principaux suspects d’Escherichia coli en Émilie-Romagne

Parce Que Les Changements Climatiques Sont Les Principaux Suspects D'escherichia

Selon les experts, le réchauffement climatique est l’hypothèse la plus plausible pour expliquer la contamination par E. coli dans les zones maritimes d’Émilie-Romagne.

Parce que les changements climatiques sont les principaux suspects dEscherichia

Suite à des analyses réalisées sur des échantillons d’eau prélevés le 26 juillet le long des côtes d’Émilie-Romagne, les autorités sanitaires locales ont interdit le 28 juillet la baignade dans une trentaine de bras de mer. Un coup dur pour les nombreux touristes qui affluent sur les plages de la côte émilienne-romagnole en cette période. Les tests microbiologiques ont en effet révélé des valeurs inhabituellement élevées dans les concentrations d’Escherichia coli et d’autres entérobactéries de la flore bactérienne intestinale, parmi les principaux indicateurs utilisés pour évaluer la qualité de l’eau. Une fois un certain seuil dépassé, la baignade est interdite tant que les valeurs ne rentrent pas dans les paramètres de sécurité. En effet, Escherichia coli, bien qu’il vive en colonies dans notre intestin (où il offre une contribution précieuse à la digestion), peut dans certains cas se transformer en un agent pathogène dangereux, capable de déclencher des pathologies potentiellement mortelles. Heureusement, les valeurs anormales sont déjà revenues le 29 juillet et ceux qui sont en vacances en Émilie-Romagne peuvent replonger en toute sécurité dans la mer. Mais pourquoi un tel événement s’est-il produit ?

L’Agence régionale pour la prévention, l’environnement et l’énergie d’Émilie-Romagne (Arpae) précise qu’une « situation anormale » susceptible d’affecter la qualité des eaux de baignade devrait se produire en moyenne une fois tous les quatre ans. L’interdiction de baignade dans les eaux marines pour Escherichia coli intervient lorsque les concentrations bactériennes dépassent 500 UFC (acronyme de Colony Forming Units, une mesure microbiologique) tous les 100 millilitres. Les raisons qui peuvent conduire à dépasser ce seuil sont nombreuses, mais elles sont souvent le signal de la soi-disant fécalisation, contamination par des matières fécales, sachant que ces bactéries vivent dans le tractus final de l’intestin humain (mais aussi dans celles d’autres mammifères et de certains oiseaux). Qu’il suffise de dire que chaque jour, tel que spécifié par l’ARPAE, un être humain excrète de 100 milliards (10 ^ 11) à 10 trillions (10 ^ 19) de cellules bactériennes E. coli avec des matières fécales. Dans un seul gramme, il y en a 10 à 100 millions. Dès lors, une canalisation d’égout cassée, un problème de filtrage et autres incidents similaires suffisent à conduire facilement à la focalisation d’un bras de mer. Mais ce n’était pas le cas en Émilie-Romagne. Selon les experts, en effet, un rôle du réchauffement climatique catalysé par le changement climatique est supposé.

En effet, l’ARPAE souligne qu’à l’heure actuelle les hypothèses possibles pour expliquer les causes de ces valeurs anormales sont représentées par « un ensemble de conditions météorologiques, hydrologiques et marines exceptionnelles ». Dans le cas précis, il est fait référence à la « température de l’eau très élevée pendant de nombreuses semaines, avec des valeurs oscillant autour de 30° », à « l’absence prolongée de ventilation », au « mauvais échange d’eau » et au « manque de dilution des apports dans les cours d’eau qui atteignent la mer en raison d’une sécheresse sévère ». La conjonction de ces facteurs a pu provoquer l’effondrement de la qualité des eaux marines en altérant leur composition, comme l’explique Arpae. Certains de ces facteurs sont liés à l’extrême canicule de ces dernières semaines, déclenchée par l’anticyclone africain qui a évincé de nos étés l’anticyclone le plus bienveillant des Açores. C’est un phénomène enfantin à la fois des changements naturels (comme l’affaiblissement possible des courants-jets) et de l’impact anthropique dû aux émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, capables de modifier les cycles atmosphériques normaux.

L’absence prolongée de pluies et la sécheresse qui en résulte sont aussi le résultat du « climat fou » ; il suffit de dire que déjà en mars, dans le nord de l’Italie, il y avait plus de 2 milliards de mètres cubes d’eau de moins que la moyenne de la période. Cela a réduit le débit de nombreuses rivières du nord, dont le Pô, dont les véhicules coulés pendant la Seconde Guerre mondiale et les animaux préhistoriques ressurgissent. Il n’est donc pas surprenant que le changement climatique ait pu être responsable de la contamination brève mais importante par Escherichia coli au large des côtes d’Émilie-Romagne. D’autant plus si l’on considère que, comme l’a déclaré au Corriere della Sera le maire de Rimini Jamil Sadegholvaad, aucun défaut ou défaut n’a été constaté dans le système d’égouts ou l’aqueduc. De plus, précisément à cause de la sécheresse, le maire a souligné que les cloisons en mer n’étaient pas ouvertes depuis plus d’un mois et demi.