Le régulateur Big Tech proposé délivrerait une licence révocable à Apple et autres

Proposed Big Tech regulator would issue a revocable license to Apple and others

Une proposition bipartisane de deux sénateurs américains a plaidé en faveur de la création d’un régulateur fédéral des Big Tech, doté de vastes pouvoirs de répression. Il délivrerait des licences d’exploitation aux géants de la technologie, qui pourraient éventuellement être révoquées si une entreprise ignorait à plusieurs reprises ses décisions.

Apple est directement mentionnée dans un article co-écrit par la sénatrice Elizabeth Warren (D) et le sénateur Lindsey Graham (R)…

Proposition de régulateur fédéral des grandes technologies

Les deux sénateurs ont exposé leur proposition dans un article du New York Times. Ils soutiennent que si la technologie a fait beaucoup de bien, elle a aussi un côté sombre.

L’innovation numérique a son côté sombre. Les grandes plateformes numériques ont ouvert de nouvelles voies de prolifération de l’abus et de l’exploitation sexuelle des enfants, de la traite des êtres humains, du trafic de drogue et du harcèlement, et ont favorisé les troubles alimentaires, les comportements addictifs et le suicide chez les adolescents.

Apple est spécifiquement mentionnée dans cet article, comme l’une des entreprises qui seraient soumises aux pouvoirs accordés à l’agence proposée.

Apple oblige les entrepreneurs (et par conséquent les consommateurs) à payer des commissions écrasantes pour utiliser son App Store. Quelques grandes entreprises de la technologie étouffent toute concurrence avant qu’elle ne représente une réelle menace.

Le lien renvoie au communiqué sur le droit de la concurrence dans l’écosystème des applications mobiles, qui a conclu plus tôt cette année que les stores d’applications d’Apple et de Google avaient un effet anticoncurrentiel.

Les licences des géants de la technologie pourraient être révoquées

CNN – qui a consulté une version préliminaire du projet de loi – rapporte que l’agence irait jusqu’à délivrer des licences d’exploitation aux géants de la technologie, qui pourraient ultimement être révoquées en cas de non-respect des décisions.

Pour les plus grandes entreprises relevant de sa compétence, définies par un mélange de nombre d’utilisateurs, de chiffre d’affaires, de capitalisation boursière et d’autres critères, la commission délivrerait des licences d’exploitation qui pourraient être révoquées en cas de récidive, selon une copie du texte de la loi examinée par CNN.

Les sénateurs admettent que le Congrès n’a pas l’expertise technologique

Les sénateurs admettent de manière inhabituelle que le Congrès n’a pas l’expertise technologique nécessaire pour surveiller efficacement les grandes entreprises technologiques, d’où la nécessité d’une agence fédérale spécifique composée d’experts.

Ça suffit. Il est temps de freiner les Big Tech. Et nous ne pouvons pas le faire avec une loi qui ne fait que grignoter les problèmes. Les efforts fragmentaires pour stopper les pratiques abusives et dangereuses ont échoué. Le Congrès est trop lent, il manque d’expertise technologique et l’armée de lobbyistes des Big Tech peut facilement neutraliser les efforts individuels, comme tirer sur des poissons dans un tonneau. Le changement significatif – le changement qui vaut la peine d’engager chaque membre du Congrès à se battre – est structurel.

>L’article admet que la création d’une telle agence ne sera pas facile, mais affirme que cela vaudra la peine de se battre.

Contrôler les géants de la technologie sera difficile, mais c’est un combat qui vaut la peine d’être mené. Si nous gagnons, les Américains auront enfin les outils nécessaires pour lutter contre de nombreux maux en ligne qui nuisent à leurs enfants et ruinent des vies. Et les petites entreprises auront une chance de lutter pour l’innovation et la concurrence dans un monde dominé par les monopoles technologiques.

Avis de Netcost-security.fr

Il est totalement improbable qu’Apple ait jamais besoin d’une seule licence globale pour mener ses activités, ni que cette licence puisse être révoquée, mettant ainsi l’entreprise en faillite.

Cette agence n’est pas une proposition sérieuse ; plutôt, elle est destinée à tirer la sonnette d’alarme aux géants de la technologie. C’est une façon de leur suggérer que s’ils ne sont pas prêts à modérer leurs comportements en réponse à des propositions plus modestes, les choses pourraient devenir bien pires.

Détente, découvrez l’évolution du nombre de smartphones vendus par marque au fil du temps dans la vidéo ci-dessous :

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