Christophe G.
Si vous avez déjà procédé à un échange Apple Trade In d’un ancien appareil lorsque vous en achetez un nouveau, vous vous êtes peut-être brièvement demandé ce qu’il advient de ce dernier après votre départ du store.
Nous avons déjà examiné l’expérience post-échange auprès d’un grand opérateur américain, et un nouveau rapport nous offre un aperçu similaire des coulisses de ce qui se passe avec les appareils échangés directement chez Apple…
Le processus Apple Trade In
Apple propose un programme d’échange depuis de nombreuses années, mais elle lui a donné davantage de visibilité au printemps dernier en lançant un nouveau site web dédié à l’Apple Trade In.
Échangez. Améliorez. Économisez. C’est gagnant-gagnant-gagnant.
Avec Apple Trade In, vous pouvez obtenir une excellente valeur pour votre appareil actuel et l’utiliser pour en acheter un nouveau. Et vous pouvez le faire en ligne ou dans un Apple Store.
La partie « excellente valeur » de cette argumentation est un peu, euh, optimiste : les valeurs proposées par Apple sont bien inférieures à celles que vous obtiendriez en le vendant vous-même. Mais le véritable argument de vente réside dans la simplicité même du processus. Il vous suffit d’ajouter votre appareil échangé pendant le processus de paiement, et Apple déduit la valeur de votre commande, puis vous envoie un package d’expédition prépayé pour le retourner.
Que se passe-t-il avec votre appareil ?
Lorsque vous échangez votre appareil via le programme Apple, c’est en réalité une société irlandaise appelée Alchemy qui en devient propriétaire et reverse une partie des revenus à Apple.
TNW rapporte qu’il y a trois ans, Alchemy a réussi à remporter l’activité d’échange d’Apple, alors qu’elle ne comptait que quatre employés et 2,5 millions de dollars de financement de démarrage préalable !
Après avoir échangé votre appareil, il est, dans la plupart des pays, envoyé dans l’un des 60 entrepôts d’Alchemy situés en Europe, en Asie et aux États-Unis.
« Lorsque vous échangez un appareil Apple, c’est le système d’Alchemy qui en devient propriétaire, c’est nous qui détenons la licence de négociant de deuxième main, c’est nous qui le recevons et nous assurons de sa sécurité des données », déclare James Murdock, directeur marketing de l’entreprise.
Comme on peut s’y attendre d’une entreprise axée sur la confidentialité telle qu’Apple, cette partie concernant la « sécurité des données » est essentielle.
La première chose qu’Alchemy fait est d’utiliser un logiciel spécialisé pour effacer rapidement toutes les données utilisateur précédentes de l’appareil et le réinitialiser aux paramètres d’usine. Étant donné qu’Alchemy gère des données très sensibles pour les consommateurs, il doit être extrêmement rigoureux. Apple audite l’entreprise tous les six mois. « C’est une affaire assez sérieuse, comme vous pouvez l’imaginer », déclare Murdock.
Ensuite, vient un test de diagnostic complet pour identifier tout dysfonctionnement, et déterminer s’il peut être réparé de manière économique. Si ce n’est pas le cas, le robot de recyclage d’iPhone conçu par Apple est utilisé et les matériaux sont recyclés.
Mais cela est rare, affirme l’entreprise : plus de 99% des appareils échangés qu’elle reçoit sont remis à neuf.
Un autre logiciel essentiel est Apollo, qui analyse les prix des appareils Apple d’occasion, détermine les tendances et prédit les prix futurs.
Une partie de l’inventaire est ensuite vendue sur le propre site Loop Mobile d’Alchemy, une autre partie par le biais de petits revendeurs, et le reste par le biais de grands détaillants, notamment Amazon, Walmart et Back Market.
Murdock déclare que l’activité est viable car les appareils Apple conservent très bien leur valeur, même des années plus tard.
Malgré ses six ans, Alchemy vend toujours chaque jour un impressionnant nombre de 15 000 iPhone 8.
Photo : Surasak_ch/Unsplash
Détente, découvrez l’évolution du nombre de smartphones vendus par marque au fil du temps dans la vidéo ci-dessous :
