La Voie lactée regorge de planètes habitables, potentiellement capables d’héberger de l’eau liquide en surface. Selon un nouveau calcul, ils seraient des centaines de millions, peut-être déjà peuplés de vie extraterrestre.

Illustration de deux exoplanètes. Crédit : Alejandro Suárez Mascareño et Inés Bonet (IAC)
Au cœur de la Voie lactée, notre galaxie, se trouvent des centaines de millions de planètes dans la zone habitable de leur étoile, selon une nouvelle étude. Cela indique que nous sommes littéralement entourés de corps célestes potentiellement capables de laisser apparaître de l’eau liquide à la surface et, par conséquent, d’être hospitaliers à la vie. Du moins celui que nous connaissons sur Terre, intimement lié à cet élément. La découverte pourrait orienter la chasse aux planètes extrasolaires dans les années à venir autour d’un type spécifique d’étoiles, les naines de classe M, celles autour desquelles l’énorme nombre d’exoplanètes habitables – dans la zone dite Boucle d’or – de la Voie lactée a été calculé. Ce sont les étoiles les plus communes de l’Univers; ils sont beaucoup plus petits et nettement moins lumineux que notre Soleil, mais pas pour cela inintéressant du point de vue de l’astrobiologie ou peut-être d’un futur « transfert ».
Les scientifiques Sarah Ballard et Sheila Sagear de l’Université de Floride ont déterminé qu’il existe des centaines de millions de planètes habitables autour des naines de classe M de notre galaxie. Les deux chercheurs ont calculé l’excentricité (le degré d’ovalisation) de l’orbite de plus de 150 planètes extrasolaires autour de ces étoiles particulières, en analysant les images recueillies par des télescopes spatiaux tels que feu Kepler et Gaia. En combinant des données liées au temps et aux distances de transit des exoplanètes, les deux scientifiques sont arrivés à la conclusion qu’environ les deux tiers des planètes qui orbitent autour de ces étoiles sont soumises aux effets catastrophiques du réchauffement des marées. En pratique, ils sont repassés et stérilisés par des températures infernales, qui tueraient toute forme de vie et feraient évaporer l’eau. La bonne nouvelle réside dans le fait que le tiers restant des planètes se trouve dans la zone habitable précitée, celle qui permet la présence d’eau liquide en surface grâce aux températures « agréables ». Les scientifiques ont également découvert que les étoiles avec plus de planètes étaient plus susceptibles d’en avoir avec des orbites circulaires, qui sont plus propices à héberger de l’eau liquide et donc de la vie.
Les naines de classe M ont une masse infinitésimale par rapport à celle du Soleil et sont moins lumineuses, mais elles ont aussi une durée de vie beaucoup plus longue. On estime que les plus légers peuvent « éteindre » l’hydrogène en des billions d’années, tandis que les moyens pourraient survivre pendant des dizaines et des dizaines de milliards d’années. Une planète habitable autour d’une étoile de ce type serait également un refuge plutôt sûr pour notre espèce, étant donné que d’ici 5 milliards d’années, le Soleil terminera son cycle (mais il sera mortel pour toutes les formes de vie bien plus tôt).
En bref, si nous voulons survivre en tant qu’êtres humains tôt ou tard, nous devrons quitter la Terre, et une planète habitable de ce type serait un objectif ambitieux. Pourtant, en ce moment, on parle de science-fiction, non seulement parce qu’on ne sait pas s’il existe vraiment des planètes avec une atmosphère stable et riche en oxygène comme la nôtre, capables de nous faire survivre, mais on n’a absolument pas la technologies capables de nous faire atteindre des endroits à des années-lumière. Les détails de la nouvelle recherche « La distribution de l’excentricité orbitale des planètes en orbite autour des naines M » seront publiés le 2 juin dans la revue scientifique faisant autorité Actes de l’Académie nationale des sciences.
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