L’utilisation des médias sociaux par les enfants doit être gérée, déclare l’American Psychological Association

L'utilisation des médias sociaux par les enfants doit être gérée, déclare l'American Psychological Association

L’utilisation des médias sociaux par les enfants peut avoir des impacts à la fois positifs et négatifs, mais les parents et les autres soignants doivent veiller à rester vigilants, indique un nouvel avis de santé.

L’American Psychological Association (APA) a formulé 10 recommandations pour réduire les risques de préjudice, dont plusieurs consistent à mieux éduquer les enfants sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer…

Arrière-plan

Un certain nombre d’études ont identifié des préoccupations concernant l’utilisation des médias sociaux par les mineurs. Il y a un an, par exemple, Thorn, une organisation à but non lucratif de protection de l’enfance, a constaté que jusqu’à un enfant sur trois avait vécu une «interaction sexuelle en ligne».

Alors que les expériences les plus courantes signalées concernaient l’intimidation ou le fait de se sentir mal à l’aise (38 %), 1 participant sur 3 a déclaré avoir eu une interaction sexuelle en ligne.

Les options de réponse codées comme une « interaction sexuelle en ligne » dans l’analyse comprenaient : être invité à fournir une image ou une vidéo nue, être invité à aller « sur la caméra » avec un flux nu ou sexuellement explicite, recevoir une photo ou une vidéo nue, ou être envoyé messages sexuellement explicites.

D’autres préoccupations concernent l’intimidation et les troubles de l’alimentation.

L’APA a maintenant publié son tout premier avis de santé sur les médias sociaux, déclarant que ses recommandations sont basées sur des preuves scientifiques.

Il commence par dire que l’utilisation des médias sociaux « n’est pas intrinsèquement bénéfique ou nocif » pour les enfants, et plaide contre les interdictions générales.

Les données suggèrent que le développement psychologique des jeunes peut bénéficier de ce type d’interaction sociale en ligne, en particulier pendant les périodes d’isolement social, lorsqu’ils sont stressés, lorsqu’ils cherchent à établir des liens avec des pairs ayant des problèmes de développement et/ou de santé similaires, et peut-être particulièrement pour les jeunes qui connaissent l’adversité ou l’isolement dans des environnements hors ligne.

Les jeunes présentant des symptômes de maladie mentale, tels que les adolescents souffrant d’anxiété sociale, de dépression ou de solitude, par exemple, peuvent bénéficier d’interactions sur les réseaux sociaux qui permettent un meilleur contrôle, une pratique et un test des interactions sociales.

L’organisation suggère cependant que l’utilisation des médias sociaux devrait être surveillée jusqu’à l’âge de 14 ans.

Au début de l’adolescence (c’est-à-dire généralement entre 10 et 14 ans), la surveillance par un adulte (c’est-à-dire un test, une discussion et un encadrement continus autour du contenu des médias sociaux) est conseillée pour l’utilisation des médias sociaux par la plupart des jeunes ; l’autonomie peut augmenter progressivement à mesure que les enfants vieillissent et s’ils acquièrent des compétences en littératie numérique. Cependant, la surveillance doit être équilibrée avec les besoins appropriés des jeunes en matière de vie privée.

Il note également que l’utilisation des médias sociaux par les parents et les autres soignants peut avoir une influence, de sorte que les adultes doivent également limiter leur propre utilisation.

Les enfants doivent être éduqués, afin que les discours de haine comme le racisme soient reconnus comme tels.

Les adolescents devraient être formés pour reconnaître le racisme structurel en ligne et critiquer les messages racistes. La recherche montre que les jeunes capables de critiquer le racisme éprouvent moins de détresse psychologique lorsqu’ils sont témoins en ligne d’événements traumatisants liés à la race.

Les parents doivent également rechercher de manière proactive les signes d’utilisation problématique des médias sociaux, tels que le fait de passer trop de temps dessus et d’avoir un impact sur le sommeil et l’exercice.

Une attention particulière est nécessaire pour les applications qui se concentrent sur l’apparence, comme Instagram, car il a été démontré qu’elles ont un impact sur l’image corporelle, les troubles de l’alimentation et les symptômes dépressifs, en particulier chez les filles.

L’éducation des enfants est essentielle

L’APA suggère d’éduquer les enfants sur les questions suivantes :

  • Remise en question de l’exactitude et de la représentativité du contenu des médias sociaux
  • Comprendre les tactiques utilisées pour répandre la mésinformation et la désinformation
  • Limiter les erreurs de « surgénéralisation » et de « mésestimation » qui conduisent les utilisateurs à estimer de manière incorrecte les comportements ou les attitudes des autres en fonction du contenu des médias sociaux ou des réactions au contenu
  • Repérer les signes d’utilisation problématique des médias sociaux
  • Comment construire et entretenir des relations en ligne saines
  • Comment résoudre les conflits qui peuvent survenir sur les plateformes de médias sociaux
  • Comment s’abstenir de comparaisons sociales excessives en ligne et/ou mieux comprendre comment les images et le contenu peuvent être manipulés
  • Comment reconnaître le racisme structurel en ligne et critiquer les messages racistes
  • Comment communiquer en toute sécurité sur la santé mentale en ligne

Je peux penser à des adultes qui pourraient bénéficier d’une éducation similaire…

Vous pouvez lire les conseils complets ici.

Photo : Brooke Cagle/Unsplash

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