La lutte antisyndicale illégale d’Apple est un schéma récurrent, selon des membres du Congrès

La lutte antisyndicale illégale d'Apple est un schéma récurrent, selon des membres du Congrès

Le Conseil national des relations de travail (NLRB) a déjà soutenu les affirmations de tactiques antisyndicales illégales d’Apple, et maintenant deux membres du Congrès ont déclaré que cela semble être une tendance récurrente.

Les représentants démocrates Emanuel Cleaver, II (D-MO) et Sylvia Garcia (D-TX) ont conjointement écrit au NLRB pour demander une enquête plus large sur la réponse d’Apple au mouvement de syndicalisation croissant dans ses stores de détail…

Arrière-plan

Un mouvement de syndicalisation parmi les travailleurs de l’Apple Store a vu la société de Cupertino accusée de diverses mesures antisyndicales illégales. Celles-ci vont de la participation obligatoire aux réunions antisyndicales à la création d’un faux syndicat et à la pénalisation des membres syndicaux, en via le licenciement de militants syndicaux.

Ces actions ont donné lieu à de multiples accusations selon lesquelles Apple aurait enfreint les lois du travail conçues pour garantir aux travailleurs le droit de former et d’adhérer à des syndicats.

Les experts ont averti que même si l’antisyndicalisme peut fonctionner, il peut avoir des conséquences négatives durables pour les entreprises qui s’y engagent, même lorsqu’elles sont légales. Enfreindre la loi peut bien sûr avoir un impact beaucoup plus important sur la réputation d’une entreprise.

Apple a répondu en acceptant un audit par un tiers pour vérifier s’il se conforme ou non à la législation du travail et à ses propres politiques déclarées en matière de droits de l’homme.

Modèle récurrent d’attaques syndicales illégales d’Apple

Dans le dernier développement, deux membres du Congrès ont déclaré qu’il semble que les actions d’Apple ne soient pas des incidents isolés dans des stores individuels, mais plutôt une tendance récurrente à enfreindre la loi.

Le représentant Emanuel Cleaver II et la représentante Sylvia Garcia ont écrit une lettre ouverte au NLRB appelant à une enquête plus large.

Des travailleurs rapportent avoir été sanctionnés et licenciés pour activité syndicale, sous couvert de retard. On rapporte qu’un travailleur impliqué dans la campagne de syndicalisation a été puni pour avoir été en moyenne d’une minute en retard pour son quart de travail. Plus tard, le travailleur et quatre autres employés ont été licenciés pour des raisons liées à l’assiduité, alors qu’avant le début de la campagne syndicale, il était «rare que quelqu’un soit licencié pour avoir enfreint la politique d’assiduité […]

[Workers also] déclarent avoir été interrogés sur leur support au syndicat et menacés d’aggraver leurs conditions de travail si les employés continuaient à s’organiser. Les deux ULP chargent la direction d’organiser des réunions avec un public captif.

Les réunions captives, l’intimidation et les représailles sont toutes illégales. Le NLRB a également décidé plus tôt cette année que les entreprises ne pouvaient pas conditionner les indemnités de licenciement à l’abandon du droit de poursuivre un employeur pour violation du droit du travail, une autre pratique à laquelle Apple se serait livrée.

La paire note que l’organisation a déjà déclaré Apple coupable dans deux affaires, mais pense que la pratique est plus répandue.

Le NLRB a déjà constaté qu’Apple avait enfreint les droits des travailleurs plus tôt cette année, et nous sommes préoccupés par ce schéma récurrent. Nous demandons respectueusement à la CNER d’enquêter de manière approfondie sur ces graves affirmations.

Avis de Netcost-security.fr

Jusqu’à présent, Apple a choisi d’adopter une ligne extrêmement dure contre le mouvement de syndicalisation. C’est bien sûr le droit de l’entreprise. Ce qu’il ne peut pas faire, cependant, c’est enfreindre la loi.

Il existe des lois spécifiques conçues pour protéger les droits des travailleurs à organiser, former et adhérer à des syndicats. Un certain nombre d’actions d’Apple semblent être en violation flagrante de ces lois, et dans au moins deux cas, le NLRB a porté des accusations formelles contre l’entreprise.

Cette lettre accroît la pression sur Apple pour qu’il revoie sa position sur la syndicalisation en créant une plus grande prise de conscience de la question, ce qui ne peut que nuire davantage à la réputation de l’entreprise de Cupertino. Même si Apple ne veut agir que dans son propre intérêt, nous continuons à soutenir que ses meilleurs intérêts sont servis en s’engageant positivement avec son personnel de vente au détail.

Photo : Robert S. Donovan/CC3.0

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