L’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) propose des modifications à iOS dans le cadre d’une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles d’Apple. En réponse, Apple riposte, affirmant que les modifications proposées transformeraient iOS en un « clone Android ». Le CMA se concentre sur l’utilisation obligatoire de WebKit pour tous les navigateurs sur iOS. Ce qu’elle considère comme un obstacle à la concurrence.
Apple affirme que l’autorité britannique de la concurrence et des marchés a l’intention de transformer iOS en un clone d’Android
La suppression de l’exigence WebKit est une proposition clé de l’AMC. WebKit est un moteur de rendu développé par Apple qui est obligatoire pour tout navigateur Web qui souhaite être accepté sur l’App Store. Les critiques soutiennent que WebKit rend tous les navigateurs similaires, favorisant Safari, le navigateur par défaut. D’autres pensent que WebKit limite les performances du navigateur par rapport à la puissance disponible sur les appareils de marque Apple. La CMA soutient que la qualité de tous les navigateurs sur les appareils Apple est limitée par le rythme de développement plus lent de WebKit. Cela a conduit les développeurs à annuler certaines fonctionnalités prévues car le moteur ne les prend pas en charge. Ce qui génère des coûts de développement plus élevés pour les entreprises du fait des bugs inhérents à WebKit.
Cependant, Apple n’est pas d’accord avec la proposition de l’AMC. L’entreprise fait valoir que la suppression de cette obligation empêcherait les mises à jour uniformes des applications rendant le contenu Web, comme le fait Android. Apple affirme également que les magasins d’applications alternatifs « saperaient les solides protections des utilisateurs fournies par le modèle commercial d’Apple » et réduiraient le choix des consommateurs. Les médias rapportent qu’après la déclaration de décembre de la CMA, Apple a fait appel fin janvier devant le UK Competition Appeal Tribunal.
En plus de l’enquête de la CMA, la Commission japonaise du commerce équitable a recommandé qu’Apple et Google incluent des magasins d’applications tiers sur leurs plateformes. En 2024, le Digital Services Act (DSA) et le Digital Markets Act (DMA) entreront en vigueur dans l’Union européenne, encadrant plus fortement les entreprises du numérique, notamment leurs pratiques relatives à la concurrence. Les conséquences précises pour Apple ne sont pas encore connues. Mais la marque devrait être contrainte d’ouvrir iOS aux boutiques d’applications alternatives.
Alors qu’Apple riposte à ces propositions, l’entreprise n’a peut-être pas d’autre choix que de changer ses pratiques. La pression des autorités de la concurrence et des régulateurs s’accroît. Et la marque devra peut-être ouvrir son système fermé à des magasins d’applications et à des services de messagerie alternatifs. Cela aura sans aucun doute un impact sur le modèle économique d’Apple. Mais il peut être nécessaire pour l’entreprise de rester compétitive dans un marché de plus en plus réglementé.
L’enquête sur les pratiques anticoncurrentielles d’Apple concernant iOS a incité la CMA à proposer des changements. Y compris la suppression de l’exigence WebKit. Alors qu’Apple riposte contre ces propositions. Elle peut n’avoir d’autre choix que de modifier ses pratiques pour rester compétitive dans un marché de plus en plus réglementé. La pression des autorités de la concurrence et des régulateurs s’accroît. Et l’entreprise devra peut-être ouvrir son système fermé à d’autres magasins d’applications et services de messagerie. Cela aura sans aucun doute un impact sur le modèle économique d’Apple. Mais il peut être nécessaire pour l’entreprise de se conformer à de nouvelles réglementations et de rester compétitive sur le marché.
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Les pratiques monopolistiques d’Apple
Apple a été accusé de se livrer à un certain nombre de pratiques monopolistiques dans divers domaines de son activité. Certains des domaines clés dans lesquels les pratiques d’Apple ont été critiquées incluent :
Magasin d’applications:
Le contrôle d’Apple sur l’App Store a été au centre des enquêtes antitrust ces dernières années. Apple exige que toutes les applications iOS passent par l’App Store. Et facture une commission de 30% sur toutes les ventes réalisées via la plateforme. Cela a conduit à des plaintes de développeurs qui affirment que les frais sont trop élevés. Et que les règles d’Apple concernant la distribution des applications et le traitement des paiements sont trop restrictives. De plus, Apple a utilisé son pouvoir pour proposer ses propres applications. Comme Apple Music et Apple News, un avantage injuste sur les concurrents tiers.
iOS :
Le contrôle d’Apple sur le système d’exploitation iOS a également fait l’objet de critiques en tant que forme de comportement monopolistique. Étant donné que le système d’exploitation n’est disponible que sur les appareils Apple, les critiques affirment qu’Apple a un avantage injuste sur le marché. De plus, les restrictions d’Apple sur la distribution des applications. Comme son interdiction de chargement latéral et son exigence que toutes les applications soient approuvées par Apple. Avant de pouvoir être distribués via l’App Store, ils ont été considérés comme anticoncurrentiels.
Musique et vidéo :
Le contrôle d’Apple sur la distribution de contenu musical et vidéo numérique via l’iTunes Store a également fait l’objet de critiques. Certains ont fait valoir que la domination d’Apple sur le marché des médias numériques lui a permis de restreindre l’accès aux concurrents, d’augmenter les prix et de limiter l’innovation sur le marché. Par exemple, Apple a utilisé son contrôle sur l’iTunes Store pour forcer les maisons de disques à adopter un modèle de tarification uniforme, ce qui est anticoncurrentiel.
Réparation et entretien:
Le contrôle d’Apple sur la réparation et la maintenance de ses appareils a également fait l’objet de critiques. Apple exige que toutes les réparations soient effectuées par des fournisseurs de services officiels et dispose de verrous logiciels qui empêchent les utilisateurs de réparer leurs propres appareils ou d’utiliser des fournisseurs tiers. Cela a conduit à des plaintes de consommateurs et d’ateliers de réparation tiers. Ils soutiennent que les politiques d’Apple ont créé un monopole sur le marché des réparations et ont conduit à des prix plus élevés.
Dans l’ensemble, bien que certaines des pratiques d’Apple aient été critiquées comme monopolistiques, il est important de noter que tous les monopoles ne sont pas illégaux et qu’il appartient aux régulateurs de déterminer si le comportement d’Apple viole les lois antitrust.