De nos jours, les individus mal intentionnés utilisent toute une gamme de techniques avancées pour accéder illégalement aux données financières, compromettant ainsi les finances de leurs victimes. Notre objectif est d’examiner les cinq méthodes les plus fréquemment utilisées par les utilisateurs et d’explorer les mesures les plus efficaces pour protéger nos comptes bancaires contre ces menaces potentielles.
Protéger vos finances : un guide complet pour protéger vos comptes bancaires contre les menaces cybernétiques
Hameçonnage / Smishing : la technique trompeuse prévalente
Le hameçonnage est une méthode qui consiste à envoyer des e-mails trompeurs imitant des sources de confiance, telles que votre banque, vos fournisseurs d’électricité, le bureau de poste ou l’agence fiscale. Le smishing fonctionne de la même manière, mais à travers des messages mobiles.
Dans les deux scénarios, ces messages contiennent des liens qui vous dirigent vers des sites contrefaits ressemblant à des sites légitimes. En entrant sur ces sites, vous serez invité à saisir vos informations personnelles et bancaires, les remettant ainsi involontairement aux fraudeurs.
Pour vous protéger du hameçonnage, il est crucial de vérifier systématiquement l’adresse e-mail de l’expéditeur et l’URL incluse dans l’e-mail, en vous assurant qu’elle affiche le domaine officiel et qu’elle commence par « https://… ». En général, il est conseillé de ne pas cliquer sur les liens ou de télécharger les versions jointes provenant de messages non sollicités.
L’escroquerie du skimming et du clonage de carte : une menace financière
Le skimming est une méthode utilisée par les cybercriminels, impliquant l’installation de dispositifs physiques sur les distributeurs automatiques de billets (DAB) ou les terminaux de point de vente afin de recueillir illicitement les données des cartes bancaires des victimes inconscientes. Avec ces informations obtenues, les fraudeurs peuvent ensuite créer des clones de nos cartes.
Pour vous protéger du skimming, il est essentiel d’adopter quelques précautions. Chaque fois que vous utilisez un distributeur automatique de billets ou un terminal de point de vente, inspectez attentivement la machine à la recherche de dispositifs inhabituels ou d’irrégularités. De plus, il est recommandé de protéger le clavier lorsque vous saisissez votre NIP pour empêcher les caméras cachées de le capturer.
Trojans bancaires : une menace de logiciel malveillant
Les trojans bancaires relèvent de la catégorie des logiciels malveillants, conçus dans le but de s’infiltrer dans votre ordinateur personnel ou votre appareil mobile. Ils fonctionnent en analysant les fichiers et en extrayant subrepticement des informations bancaires et financières sensibles. De plus, certains trojans bancaires ont la capacité d’enregistrer les frappes que vous saisissez (comme expliqué ci-dessous dans le contexte des enregistreurs de frappe), de capturer des captures d’écran et de rediriger vos transactions financières vers des comptes contrôlés par des cybercriminels.
Pour vous protéger de ces trojans bancaires, il est impératif de prendre certaines précautions. Tout d’abord, assurez-vous que votre système d’exploitation, votre navigateur web et votre logiciel antivirus sont régulièrement mis à jour, car cela renforce vos défenses contre les logiciels malveillants. De plus, faites preuve de prudence et abstenez-vous de télécharger des fichiers provenant de sources inconnues ou peu fiables.
Attaques de l’homme du milieu : une interception de communication secrète
Les attaques de l’homme du milieu (MitM) englobent une variété de stratégies sophistiquées dans lesquelles les cybercriminels s’insèrent secrètement entre deux parties engagées dans une communication, et ce, sans que les parties en communication ne le sachent. Un exemple est lorsqu’ils interceptent et perturbent l’interaction entre votre appareil et le site web de votre banque.
Dans un scénario MitM, l’attaquant peut saisir des données sensibles telles que vos identifiants bancaires, voire manipuler les données de transaction pour détourner des fonds vers un compte sous leur contrôle.
Pour prévenir les attaques MitM, il est nécessaire d’utiliser des connexions sécurisées, notamment le protocole HTTPS, qui chiffre la communication entre votre navigateur web et le site web. Ce chiffrement complique considérablement les efforts des cybercriminels pour intercepter des informations.
Cependant, HTTPS n’est pas infaillible, surtout lorsque vous êtes connecté à un point d’accès Internet non sécurisé. Il est conseillé de ne pas utiliser les réseaux Wi-Fi publics pour les activités bancaires ou toute transaction impliquant des données confidentielles. Si vous n’avez pas d’autre choix, envisagez d’utiliser un réseau privé virtuel (VPN) pour une sécurité accrue.
Enregistreurs de frappe : des espions silencieux du clavier
Les enregistreurs de frappe font partie de la catégorie des logiciels malveillants qui, une fois infiltrés dans votre système (souvent par le biais de téléchargements malveillants, de liens d’hameçonnage ou de l’insertion de clés USB infectées), enregistrent discrètement chaque frappe que vous effectuez sur votre clavier. Les informations ainsi capturées sont ensuite transmises subrepticement aux cybercriminels. Cette technique insidieuse peut rassembler des données confidentielles allant des mots de passe aux numéros de compte bancaire et aux NIP.
Pour vous protéger contre les enregistreurs de frappe, il convient d’observer les mêmes précautions que pour les trojans bancaires. Il est primordial de maintenir un logiciel antivirus à jour et il est essentiel d’éviter de télécharger des fichiers provenant de sources inconnues ou douteuses. Une autre mesure de sécurité consiste à utiliser un clavier virtuel pour saisir des informations hautement sensibles, car les enregistreurs de frappe sont incapables d’intercepter les données saisies via un clavier virtuel.
Autres types d’attaques que les pirates informatiques utilisent pour s’introduire dans votre compte bancaire
Les cybercriminels utilisent diverses tactiques pour accéder illégalement aux comptes bancaires. Voici quelques autres types d’attaques qu’ils utilisent :
- Pharming : Dans une attaque de pharming, les attaquants compromettent votre appareil ou votre réseau pour rediriger votre trafic web vers des sites frauduleux qui imitent des sites bancaires légitimes. Cela peut vous conduire à saisir vos identifiants de connexion et vos informations personnelles.
- Remplissage de mots de passe : Les cybercriminels utilisent des noms d’utilisateur et des mots de passe volés précédemment pour accéder illégalement à vos comptes bancaires. Ils exploitent le fait que de nombreuses personnes réutilisent les mêmes identifiants sur plusieurs services.
- Ingénierie sociale : Les attaquants utilisent des techniques de manipulation psychologique pour tromper les individus et les inciter à divulguer des informations sensibles. Cela peut inclure l’usurpation de fonctionnaires bancaires, d’amis ou de membres de la famille via des e-mails, des appels téléphoniques ou les réseaux sociaux.
- E-mails infectés par des logiciels malveillants : Les cybercriminels envoient des e-mails malveillants contenant des versions jointes ou des liens qui, une fois cliqués, peuvent installer des logiciels malveillants sur votre appareil. Ces logiciels malveillants peuvent capturer vos identifiants de connexion bancaire et d’autres données sensibles.
- Attaques par force brute : Dans une attaque par force brute, les cybercriminels essayent à plusieurs reprises de deviner vos identifiants de connexion jusqu’à ce qu’ils trouvent la combinaison correcte. Cette méthode est plus efficace lorsque les personnes utilisent des mots de passe faibles ou faciles à deviner.
- Skimming de DAB : Les criminels placent des dispositifs de skimming sur les DAB pour capturer les informations des cartes lorsque vous insérez votre carte. Ces dispositifs sont généralement cachés et difficiles à détecter.
- Vishing : Similaire au hameçonnage, mais effectué par téléphone, le vishing implique des appels frauduleux d’attaquants se faisant passer pour des organisations légitimes, y compris des banques, afin d’obtenir des informations sensibles.
- Attaques par cheval de Troie : Les cybercriminels dissimulent des logiciels malveillants en les faisant passer pour des applications légitimes, vous incitant ainsi à les installer sur votre appareil. Une fois installés, ces chevaux de Troie peuvent voler vos informations bancaires.
- Échange de carte SIM : Les attaquants convainquent votre opérateur mobile de transférer votre numéro de téléphone vers une nouvelle carte SIM en leur possession. Cela leur permet de contourner les mesures d’authentification à deux facteurs liées à votre téléphone.
- Attaques par script entre sites (XSS) : Les cybercriminels injectent des scripts malveillants dans des sites légitimes, ce qui leur permet de capturer vos identifiants de connexion et d’autres données personnelles lorsque vous visitez ces sites compromis.
Pour protéger vos comptes bancaires, il est crucial de rester vigilant, d’utiliser des mots de passe forts et uniques, d’activer l’authentification à deux facteurs, de mettre régulièrement à jour vos logiciels et applications, et de faire preuve de prudence face aux communications non sollicitées ainsi qu’aux liens ou versions jointes suspects.