Bloquage de liens d’actualités par le méta en raison de retombées législatives : X est poursuivi pour les avoir utilisés

Meta blocking news links as legislation backfires; X sued for using them

Meta bloque les liens d’actualités au Canada, comme il l’a fait précédemment en Australie, suite à l’introduction d’une nouvelle législation. Ce développement est décrit comme une situation où tout le monde est perdant…

Contexte

La tension entre les grandes plateformes en ligne et les entreprises de presse n’est pas nouvelle. La bataille porte sur la question de savoir si des entreprises telles que Google, Meta et l’entreprise anciennement connue sous le nom de Twitter doivent payer des frais pour inclure des extraits d’articles de presse.

Cela a commencé en 2014 avec Google News. Les choses ne se sont pas bien passées à l’époque.

Les sites web des journaux espagnols ont vu leur trafic baisser en moyenne de 10 à 15 % après qu’une loi pour laquelle ils ont fait pression ait poussé Google News à quitter le pays.

La loi obligeait Google à payer des frais pour chaque extrait d’article qu’il affichait dans les résultats de recherche, ce qui a conduit l’entreprise – qui ne génère aucun revenu à partir du service Google News sans publicité – à fermer le service en France […]

Les éditeurs allemands ont appris la même leçon que les journaux espagnols lorsqu’ils ont poussé Google à supprimer les extraits des liens. Lorsqu’ils ont constaté la baisse de trafic qui en a résulté, la plupart des éditeurs ont changé d’avis.

Une législation similaire touche maintenant Meta et X dans plusieurs pays.

Meta a commencé à bloquer les liens d’actualités au Canada plus tôt cette semaine, pour se conformer à la loi sur les nouvelles en ligne.

Afin de se conformer à la loi sur les nouvelles en ligne, nous avons commencé le processus de suppression des actualités au Canada. Ces changements commencent aujourd’hui et seront mis en place pour toutes les personnes utilisant Facebook et Instagram au Canada au cours des prochaines semaines.

Meta avait déjà déclaré qu’il le ferait si le projet de loi était adopté, mais les partisans de la loi prétendaient que l’entreprise bluffait.

Le professeur de droit canadien Michael Geist affirme que tout le monde est perdant à cause de cela.

Les médias canadiens sont perdants, en particulier les petits médias indépendants qui dépendent davantage des médias sociaux pour développer leur communauté et leur audience. La suppression des liens Facebook aura des conséquences graves et nuira aux entreprises innovantes au Canada. Les plateformes Internet sont perdantes car elles se conforment à une loi déraisonnable en supprimant les liens et en rendant leurs services objectivement moins bons pour le faire. Les Canadiens individuels qui utilisent les plateformes pour trouver des liens vers des actualités sont perdants car les liens vers les actualités seront bloqués sur la plateforme. Et le gouvernement est perdant, car en ayant ignoré les critiques et les avertissements répétés concernant les risques associés à son projet de loi, il a maintenant placé le Canada comme exemple mondial d’une politique numérique désastreuse.

X est poursuivi pour avoir enfreint une loi similaire en France

Une loi similaire est entrée en vigueur en France en 2019, mais Twitter l’a ignorée. En conséquence, la société maintenant connue sous le nom de X est poursuivie, selon les informations d’Engadget.

L’Agence France-Presse (AFP) poursuit X pour ne pas avoir engagé de discussions sur le paiement à l’éditeur français en échange de la publication de ses articles sur la plateforme. En 2019, la France a adopté une législation sur les droits voisins, étendant le droit d’auteur aux contenus produits par les éditeurs de presse, tels que le texte et les vidéos, pendant deux ans après leur publication. La loi exige que les sites qui partagent ce travail négocient avec les éditeurs sur la rémunération au lieu de le partager sans compensation pour ses créateurs.

Elon Musk a répondu en tweetant à X que le procès est « bizarre ».

Analyse de Netcost-security.fr

En fin de compte, il s’agit d’un débat sur le fait de savoir si les grandes plateformes en ligne volent du contenu protégé par le droit d’auteur aux entreprises de presse ou si elles dirigent plutôt du trafic vers ces dernières.

Les preuves tirées du fiasco de Google News en 2014 sont très claires – de tels liens, avec des extraits, dirigent le trafic vers les sites d’actualités. Geist a raison de dire que tout le monde perd lorsque ce type de législation est introduit.


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