Des scientifiques de Stanford utilisent des cellules souches modifiées pour imprimer en 3D des organes humains

Des scientifiques de Stanford utilisent des cellules souches modifiées pour imprimer en 3D des organes humains

En bref : Des scientifiques de l’Université de Stanford expérimentent des techniques d’impression 3D avancées pour faire pousser des organes humains en laboratoire. L’idée n’est pas nouvelle, mais leur technique l’est.

Jusqu’à présent, la plupart des tissus cultivés en laboratoire sont maintenus en place et construits autour d’un échafaudage temporaire. Cette méthode fonctionne assez bien pour les couches minces de cellules, mais si vous avez besoin de quelque chose de plus épais – disons un centimètre d’épaisseur – alors cela devient un véritable défi de semer les cellules aux bons endroits et de les maintenir en vie.

Mark Skylar-Scott, professeur adjoint de bio-ingénierie dans les écoles d’ingénierie et de médecine de Stanford, et son équipe abordent le problème sous un angle différent. Grâce à l’impression 3D, ils sont capables de construire des tissus épais avec des conceptions complexes, couche par couche, et d’obtenir les bons types de cellules aux bons endroits.

Des scientifiques de Stanford utilisent des cellules souches modifiees pour

Bien sûr, l’impression 3D utilisant des cellules vivantes est un jeu de balle totalement différent de l’utilisation d’une imprimante 3D grand public avec un filament plastique. Il est hors de question de déposer des cellules une par une, et même construire avec 1 000 cellules par seconde est beaucoup trop lent car il faut plusieurs milliards de cellules pour créer un organe.

Skylar-Scott et son équipe utilisent à la place des amas de cellules appelées organoïdes, qui sont créées en plaçant des cellules souches modifiées dans une centrifugeuse. Le matériau pâteux résultant peut être utilisé pour imprimer plusieurs cellules à la fois dans une structure 3D gélatineuse.

La construction de l’orgue n’est qu’une partie de l’équation. Une fois construites, les cellules doivent savoir comment se comporter. Cela se fait en les concevant pour qu’ils répondent à un médicament spécifique, puis en les exposant audit produit chimique, ce qui les transforme efficacement en le type de cellule souhaité.

Jusqu’à présent, l’équipe a réussi à construire un tube de 2 pouces de long d’environ un demi-centimètre de diamètre qui peut se dilater et se contracter pour pomper du fluide à travers lui. Ce n’est pas grand-chose dans le grand schéma des choses, mais représente une base solide pour éventuellement construire quelque chose qui pourrait être implanté dans un corps humain.

Découvrez le reportage du mois (sous-titré en français), l’IA gagnera t-elle face aux champion du monde du jeu de Go ? :